1. |
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Comment s’aimer entre ses méandres ?
Quand s’élever au ciel pour embrasser les anges
Comme seule envie, comme seule issue, pour celle en vie
On tombe là faire table rase
Même mon âme est mal rasée
J’aime ta flamme même arrosée
Je bois le matin
Pour confondre les rosé(e)s
Le calme m’attend
De l’autre côté d’la route
Mais encore faudrait-il que la route m’atteigne
Mes joies martèlent mes doutes
Dans la douceur de ta voix, je suis désolé
Je t’aime trop dans mon sommeil
Pour continuer au réveil
A t’écrire des poèmes
REFRAIN :
Songes de chanvre et d’houblon
Dans nos vies liées
Nous nous oublions
Songes de chanvre et d’houblon
Nous oublions
PONT :
Je ne sais plus quoi faire pour me sentir encore en vie
A part fixer la lumière le reste me paraît bien vide
C’est mon corps nécrosé qui s’endort dans sa prose
La mort dans l’âme, le cœur fidèle je suppose
Comment s’aimer entre ses méandres ?
Mes angoisses et mes sons
Se ressemblent à s’y méprendre
Moi aussi, le malaise incessant
M’anime ainsi dans ces mains-ci
Et si la foule encense
Tu sais qu’moi ça m’fait rire
Et j’aime bien rire
Je t’aime mais tais-toi tu n’peux comprendre ce qui m’anime
Je fais mon chemin de poème loin des cendres unanimes
Et puis peut-on vraiment entretenir une relation épistolaire
Avec une fille qui n’a de vie que dans nos rêves ?
Je sais que mes pensées t’échappent
Je m’évade, elles m’effacent,
Je m’encrasse, elles m’encensent
La vie passe, elles ?
Elles restent en place
Elles restent en place
REFRAIN
Alors et là on se comprend
On se contemple, on s’en contente
Tout se compense
Je suis content tu ne l’es pas
Dysfonctionnement du cœur central
Toute déférence gardée d’en bas
C’est le blâme des différences
Voyages au fond de l’abîme
D’un avenir en trance
Putain ça pèse, le poids est lourd
Les doutes encerclent
En témoignent nos détours
Putain ça pèse,
Le poids est lourd
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2. |
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Il est des jours où la vie est moins dure que l’on croit
Où l’on danse avec la nuit sans trop savoir pourquoi
Où l’on rêve du bout des doigts d’embrasser à pleine bouche
La lune au-dessus des toits malgré ces regards louches
Il est des jours où la nuit est moins longue que prévu
Où l’on repense, assis, à tout ce qu’on aurait pu
Dire à ce moment-là, à nos heures éternelles
Savourer un instant l’absence de sommeil
Il est des soirs qui se couchent sans qu’on ait trop la force
D’inventer des prétextes avant de passer la porte
Même l’ivresse qui nous pousse à mettre la barre haut
Nous enferme dans des gestes, prison sans barreaux
Il est des soirs encore sur un fil ténu
Que l’on voudrait tirer mais qui n’est point tendu
Et c’est la bouche pleine de nos lassitudes
Que ce mât redevient un lacet taciturne
Et ainsi rien ne vient et les cimes s’éloignent
Et force est d’accepter la chasteté des moines
On devance le temps qui passe,
On s’accorde ce détour,
Pour s’arrêter dans l’impasse
De l’impuissance des grands jours
On se sent un peu con
Dans son caleçon rayé
Sorte de déception
Calée sous l’oreiller
On s’abreuve de mots vides
De justifications
On s’invente un mobile
Invoquant la raison
Les instincts criminels
De tes regards timides
Ce soir n’ensorcèlent
Plus ma pression sanguine
Et me voilà trahi
Par mes capacités
A mon corps envahi
De culpabilité
Mon cœur n’irrigue plus
Le moment que l’on vit
Pourtant l’amour afflue
Tendrement dans nos nuits
Les artères de l’envie
Ont dû fermer les vannes
Par terre à minuit
Virilité en panne
On serait plus gênés
Si c’était une habitude
Pour un soir allongés
Dans nos incertitudes
Il faudra se passer
De l’instant qu’on savoure
Et embrasser
L’impuissance des grands jours
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3. |
Entre la Nuit et Moi
06:20
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Un Dieu gît en moi comme en son tonneau Diogène
Il ne parle pas
Car les seuls dieux sont les enfants silencieux que l’adieu gène
On ne les entend pas
Et plus je deviens vieux
Plus il est laconique
Et moi de sa vie envieux :
Jalousie ironique
Guerre iconique de termes froids
Il est seul dans mon beffroi
Et il a mal
Puisque mon cœur est incapable
D’être une source thermale
Enterrez-moi dans des cieux intarissables
Atterris- là
Par le hasard d’une oraison
Sous l’horizon
Saoul à raison pour réchauffer
Le cadavre des relations
Qu’on réanime
D’espoirs pusillanimes
Sous l’illusion de quelques pulsions unanimes
On cherche en vain les cimes de nos consolations
Puisque mon cœur est incapable
D’être une source thermale,
Enterrez moi
Dans des cieux intarissables
Carnet d’angoisses à portée de main
J’exècre mes contemporains
A part ces nuits d’excès
Qui se finissent entre ses reins
Et j’ai cru voir dans des cheveux toxicolores
Le talent d’une âme lassée
Qui n’est jamais indolore
Et ces nuits de quatre heures
Remplissent mes quatrains
Et j’ai cru voir dans la chaste pénombre
L’issue de l’éternité
Au sein d’une seconde
Mais il m’a fallu des décennies
Pour cesser de défendre l’infini
Et sa chevelure comme une bougie
Quand les doutes nous assaillent
Qui brille encore ce soir
Mais qui déjà chancelle
Aucune chandelle ne rallume nos oublis
Un Dieu gît en moi, indépendant comme Diogène
Je ne suis que le tonneau, réceptacle anxiogène
De mes faits peu respectables, j’en anime son génie
Pour que jamais ne faiblisse sa bougie
Si un Dieu gît comme en son tonneau Diogène
Alors quand deviendra-t-il le chien céleste ?
Qu’on enterrera
Dans des cieux intarissables ?
Entre la nuit et moi
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4. |
Ogive
04:13
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J’crois qu’j’ai grandis comme tout le monde, en état d’ébriété
Avec le moral bien vissé aux chevilles
Tu sais, j’suis l’papillon voulant redevenir la chenille
Qu’elle était, à l’été et qui, naïve, contemplait l’éternité
A l’époque, mon pote, on se souciait peu des listes d’attentes
On avançait, tout sourire, regardant l’avenir en dilettante
Et c’était bien
De naviguer dans le rien
Bien loin des rires austères et des cris arides
Ah, si tu savais comme j’envie ma chrysalide
On aimait tiser dans la nuit,
Tisser dans l’ennui
Tu nous croyais fort,
Mais t’as tort
Moi je ne suis qu’une araignée qui passe sa vie
A filer des métaphores
Ainsi je vois par l’interstice de la fenêtre en bois
Les falaises arides
Et le feu naître en moi
Alors allons et vaillamment, dépouillé de craintes et de torpeurs
Pour que s’allume au firmament ce phare à la mourante lueur
Qu’les utopies nous poussent au-delà de l’au-delà papale
Puisque l’eau qui coule ici n’est décidément pas potable
Mais papotons, en aparté, encore un peu
Les murs d’l’appart ne font pas la sourde oreille
Parle moi d’ta vie à part, de tes peurs bleues
Avant qu’on parte, parce que le temps nous ensommeille
Et cette semaine
j’ai aperçu combien mes amis ont grandi
Entrevu la vie d’adulte, combien ils en ont chié aussi
J’aimerais te dire qu’ça va aller, mais tu risques de trouver l’temps long
Et les aiguilles du sablier galopent plus vite qu’un étalon
Vois ton talent est comme l’avenir : Une toile de maître brûlée
Il n’y a qu’en métaphore qu’il révèle toute sa beauté
Les crânes se cachent pour s’aimer et c’est l’effort
De délier leurs rires
Mon ami, crame un peu moins fort
Puisque les masques veulent dormir
Bref, c’est le récit
D’une soirée calme, entre solitaires
Dans le silence des larmes de la vie délétère
Seul nous éclaire ce soleil noir
La lune n’est claire que lorsqu’on peut la voir
On se sourit parce que l’on sait
Que la vie change et brille de nos absences
Mais les souvenirs que l’on enfante
Ne seront plus jamais des regrets
Envahir les terres que votre présence insulte
Avec mes rêves d’enfant aux creux de mes mains d’adultes
Bâtir ces maisons au minimum de murs
Assurant en leurs seins
Le maniement des mots immatures
Et on s’envole quand vient le soir
Tard
On réveille nos rêves
Sclérosés à coup d’pétards
Ah putain, comme on sourit
De courir à l’abattoir
Mourir chaque soir
Sous l’ogive de nos espoirs
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5. |
Le Baron Rouge
05:51
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Le sourire aux lèvres
De la vie qui vient
Allégresse dans les veines
Pour ne penser à rien
On peut bien s’accorder
Le silence serein
Qu’apporte la gorgée
Qu’on tient encore
Entre nos mains
Le sang qui monte en nous
N’a pas l’temps d’saluer
Le vin qui, lui, descend
De nos heureux desseins
Une fille au manteau noire
Etant assise au loin
Pas envie d’s’isoler
Par un regard audacieux
Je l’idolâtre
REFRAIN :
2 8 6 3 7 2
Difficile de décider
Une bouteille de vin en plus
Une bouteille de plus en vain
Ignorant mes œillades
Elle plonge dans son verre
Y chercher la noyade
Où l’alcool prospère
Mes tambours à vive allure
Ravivent l’heure où je découvre
Mon cœur au cœur d’un vivarium
Dont les serpents s’écoulent
Je m’écroule et c’est cool
Un baron s’éveille
Il a du mal à s’taire
Au fond du monastère
Il veut me molester
Sa cape rampe à terre
La came : Sa canne à tort
Pas d’autres choix que la chute
Puisqu’il vit en hauteur
REFRAIN X2
Ça y est j’me sens minable
L’été, interminable.
La phase terminale
N’a que faire d’attendre
Mon aval
Mais
Je bois la nuit au litre
M’insère en ces mains-ci
Quand ce baron charme mes vices
Et mes viscères l’en remercient
Alors
J’ai bu des océans
De rêves sous-marins
J’ai vu ton beau séant
Rester sous ma main
Et c’était bien putain
Assouvis des silences
Et même saoul, sans rien
Erigé des strophes au ciment
Et je n’aurai toujours
Pas le sous …
REFRAIN X2
17 8,6 14 7,2
C’est difficile de décider
De décider
Une bouteille de vin, deux bouteilles de vin
Trois bouteilles de vin
Quatre bouteilles de plus
En vain … En vain …
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6. |
DLPIGDMC
05:24
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7. |
Le Piano aux Chandeliers
04:10
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Toutes lumières éteintes, scintillent haut les chandeliers
Comme une dernière étreinte brillant dans les champs de ruines
Ultime soupir figé dans la brume qui rumine
Et murmure pour faire résonner ce piano aux chants déliés
La pièce transpirant des halos de fumée
Dans des alcôves riantes, par le chanvre enivrées
Emboîte le pas mêlant l’alcool à nos vies
N’empêche pas la mélancolie du piano aux chandeliers
Bien entouré de l’ensemble de nos compagnons d’âmes
Nous partions bière au fusil, entonner des chants en bataille
Enfin réduire en cendres les démons qui nous condamnent
Parti pris de la bravade des gens désagréables
Mais…
Toutes lumières éteintes, scintillent haut les chandeliers
Comme une dernière étreinte brillant dans les champs de ruines
Ultime soupir figé dans la brume qui rumine
Et murmure pour faire résonner ce piano aux chants déliés
Nos yeux à demi fermés, pleins de sourires faussement faux
Rallument dans la foulée, par un éclat de rire
Ce feu sacré qui brûle en nous et dévore nos échafauds
Ce feu que toutes nos gouttes salées ne pourront jamais attendrir
Et même ankylosé par les mélodies d’un soir bleu d’été
Celui-là même qui oserait tomber la pluie pour s’attiser
Ravivant nos folies et tous ces concerts à tiser
N’empêche pas la mélancolie du piano aux chandeliers
Les mains se baladent sur le clavier qui se pâme une dernière fois
Pourtant déjà, dans ces émois, nous sommes de l’autre côté de la rive
Si cette brise nous invite à traverser le détroit
Et que tu entends cette voix, c’est que les sauvages arrivent
Mais …
Toutes lumières éteintes, scintillent haut les chants déliés
Comme une dernière étreinte brillant dans les champs de ruines
Ultime soupir figé dans la brume qui rumine
Et murmure pour faire résonner ce piano aux chandeliers
|
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8. |
En Substance
05:53
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Ilyr :
Enfermement du corps à l’intérieur de l’esprit
Mes écrits sont mes cris vides de sens et de voix
Et des fois, pour peu qu’une rime réveille mon cœur
Ma rancœur s’évanouit dans le silence de mon sommeil
Et ce jusqu’au soleil couchant, la lune anime ma cervelle
Et les bougies unanimes allument ce qu’il reste de mes rêves
Dans des verres qui révèlent la mèche noircie en dessous
Mais je me saoule toujours quand je suis saoul tout seul
Vois c’est sale, mais j’aime ça, je continue pour empêcher
Mes secrets pêchés de revenir à ma mémoire
Dans le miroir je vois tous ceux que je n’ai jamais été
Et puis tous les étés, qui, tous les soirs, redeviennent éternels
Tinmar :
J’ai trop été un amateur, donc un homme à terre
A materner l’armature quand j’aurais dû la mater
Le coeur mat et les brêches se colmatent, j’ai
La peur comme halte et les angoisses comme altères
Que nos sens s’eussent s’entendre, qu’on puisse s’en sustanter
Qui suppute qu’en substances s’eût pu s’tenter ?
Peut être ceux qui s’usent en tête de cortège
Tant et bien qu’ils omettent que d’avance ils s’fussent plantés
Et j’sais plus ce que l’envie était, les astres brillent éteint
Si la vie est un choix, pas l’ébriété
L’étant n’étant qu’une quasi tétanie
Mieux vaut la fureur des vaincus
Qu’l’apathie des damnés,
Amer,
J’en pâtis, d’vexer, cru,
D’toujours rappeler l’émois
D’exécrer, fou que tout,
Me rappelait moi
Pour qu’j’sois sûr faut qu’j’sois sourd
Pour s’insurger faut s’absoudre
Ilyr :
J’aimerai me souvenir de moi, le jour où mon silence
Traversant l’existence que les siècles inondent
Comme entrelacés d’ombres, sera mon seul présent
Et que je ne l’offrirai pas
Que de mon passage, je demeurerai m’oubliant
Remeublerai mon néant d’une imagination passable
Et peu sage, je retombe en substances
Que sous-tendent ainsi les marées de cet océan de cycles
Voici mes cimes, voilà les siennes et nos démons se marrent
A marteler en nos têtes les avis de nos leurres
Et on demeure en substances par peur
De suicider son potentiel sur l’autel d’une ambition
Tinmar :
Encore un soir à déjouer le sort quand, au loin s’façonne l’au-delà, hélas glaçonné dans l’attente que sonne le glas,
Mais qu’là vie soit coup d’éclat ou coup d’essai, j’ai ni l’gout des cimes, ni l’gout des claques, ni de c’que le bout dessine
Mais qui n’voudrait s’y perdre ? Moi, ça me botterait d’errer si preste
Les yeux crevés pour n’pas que les récits perlent
Et si personne s’aperçoit de la percée, tant pis, j’s’rai pas reçu, mais j’pars faire ma p’tite guerre sainte perso.
Certes, Le tout c’est d’y aller, l’orgueil comme dialyse, les cris à l’aide forment un dialecte bien lisse.
Sans balises, j’vais mater tout mon être tel un maquis, une fois le terrain marqué, m’époumoner dans ma télémachie.
Qu’un quelconque fêlé m’acquitte, qu’importe, cette éternité,
Même ternie, j’l’arpenterai charpente termitée.
Mais permit-elle d’en serpenter chaque pan ?
Si la peur mutile, j’apprendrai à la permuter.
Ilyr :
La lune se lève
Et les rêves m’enlacent
Ma pupille s’allume
Quand la nuit prend place
Les lésions dans nos yeux
Trahissent
Nos dieux invisibles
Mais les lunes s’indiffèrent
Du commun indicible
Alors ainsi aliénés
Dans un silence enseveli
Là sont nos maux :
Des substances sentimentales
Saignants nos santés mentales
M’invitant où ma mémoire réside
qu’elle régisse
Mon métaphysique exil
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9. |
L'Albatros
06:24
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Par-delà les monts, les collines et les dunes
Se dessine une silhouette pourfendant la lune
Ses yeux rouges sang rugissant
Qu'il est cet albatros toxicomane au demeurant
De loin je l'aperçois, il n'appartient à personne
Fébrile dans sa percée il poursuit sans que son glas sonne
Il est la genèse des mythes draconiens et dragués
Pas tant pour son envergure que pour son souffle de fumée
Mais l'albatros se mue derrière un paradoxe, un complexe
Ses ailes équinoxiales incapables de remplir la fonction qu'elles exercent
Font monter l'addition dans cette exécrable addiction
Mais le toxicomane s'en moque loin de demander pardon
Tant qu'il plane au-dessus des lacs il est démané pardi
Car l'enfer, c'est les autres, mais le paradis aussi
Majestueux et imposant, cet albatros me hante
Vêtu d'un plumage blanc aux ailes scintillantes
Je le sens parcourir mes monts, mes collines et mes dunes
Au travers de mon organisme, il sévit et dépose sa plume
Je la récupère toujours et assume ainsi mes travers
Traversant mes traboules adossé à mon traversin
Un soir d'averse envers le temps il me permet d'écrire ces vers
Je persévère sans perdre les miens et me réfugie en son sein
Je lui voue une relation passionnelle ainsi qu'à son plumage
Sur lequel mon crayon martèle, il est ma feuille blanche
Ses ailes s'épanchent et moi je m'en sers de page
Traduisant ma vacuité devant ce que l'avenir enclenche
Ce vieil ami est venu me rencontrer un soir comparable à janvier
Depuis je m'envole avec lui, planer au-dessus des lacs et des autres […]
[…] qu'auparavant j'enviais
Parfois il se repose
avec mon cœur pour perchoir
Alors d’un coup ma prose
N’est plus qu’immense nonchaloir
Et je pleure, gerbes de sang
Dans ce désert de mots-vivants
Jusqu’à ce que son envergure
Frôle l’azur
Des océans
Alors d’un stylo sûr
Littérature Pour seul présent
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10. |
17 Juillet 64
01:41
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11. |
NÉRON
07:09
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De désespoirs en désillusions
Nous naviguons dans les eaux mortes
D’un avenir absent
Jusqu’à, petit à petit, en atteindre le bout
Falaises arides d’une terre plate
Cascades d’or & de boue
Puis le néant :
Beauté exquise,
Beauté insensible
Hier n’est que poussière
Quand demain dort déjà en nous
Et l’éternité passe
En silence …
Dans le dédale de mes pensées
Le soleil jalouse la nuit
Et se balade entre les ruines
Qui formaient ma cité
Ainsi fort de sa cécité,
Mon regard vide les rues désertes
Celle à qui le futur réserve
D’autres formes d’atrocités
Puisse mon ode être aux oreilles
A la hauteur des circonstances
Pris de frayeur, qu’en substances
Elle puisse ne pas être assez belle
Puisque
Le bijou de tes rêves finira bien par s’oxyder
A la lueur du reste de tes espoirs excisés
Les gens m’regardent comme des aveugles
Ignorants ce que je vois
Je les regarde comme un aveu
Conscient de ce que je leur dois
Ces mots sont comme mon empire
Parlent d’égo, sans trop le dire
Et je sens monter en moi,
Le sang,
Jusqu’au bout de mes doigts
Vois comme le temps nous amaigri tous
Des voix en choeurs dans les aiguilles tournent
Notre histoire sur ce petit écriteau
Quand résonne mon écriture dans ces cris, tard
Et les guitares et les violons n’auront de cesse de raconter
Nos idées noires et blanches idylles encore inachevées
L’éternité se chargera bien de les écrire
Et l’incendie s’immisce ainsi dans mon esprit
Car c’est cela mon épopée :
Changer la face du monde
Démolir & créer
Démolir & créer
Car c’est cela mon épopée,
Car c’est cela mon épopée
Démolir & créer :
Changer la face du monde
Un soir de plus sous la houle
Du temps qui ne passe pas
Un soir de plus sous la brume
à faire danser mes amertumes
Entre leurs certitudes
Un jour de plus qui me pèse
Le soleil qui me crame
Toutes ces voix qui me hurlent :
« Que ce monde brûle »
Je suis comme au pays
Des mille et des cents
Lumières oubliées desquelles
Vivent et descendent
Les flammes de la nuit, si belles,
De villes et de cendres L’Aube naissante est l’ensoleillée
Qui, sans réveils, se réensommeille
Quand les autres s’en vont
Alors que crament leurs maisons
Mais dans le fond
Me hante une honte
Lancinante comme une ombre
Je ne suis plus
Qu’un Déchireur de Mondes
Un crépuscule enfin qui chante
A l’aune de l’Aube qui me nargue
Toutes ces voix qui me hurlent
« QUE CE MONDE BRÛLE »
Que ce monde brûle ….
Ainsi restera-t-il une seule question décente
Que ferons-nous de ces cendres ?
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12. |
La Nekyia Lyon, France
La Nekyia est foncièrement un groupe de chansons à texte.
Néanmoins, ces derniers ne prennent vie que lorsqu'ils sont
portés
par des arrangements puissants, nuancés, mélangeant Hip-hop,
Jazz, et Rock progressif. Cette formation lyonnaise est composée de
7 musiciens venus d'horizons variés - du Funk au Classique en
passant par le Métal.
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